Sclérose En Plaques : le premier baiser en cause
L'Est Républicain
Mercredi 27 septembre 2000
SANTE
Sclérose En Plaques :
le premier baiser en cause
La mononucléose, ou maladie du baiser, serait un facteur déclenchant de la sclérose en plaques.
Tandis que des questions se posent sur le lien
avec la vaccination contre l'hépatite B.
Ce week-end se tient à Belfort l'assemblée générale de l'association française des sclérosés en plaques. A cette occasion, on fera le point sur les traitements de plus en plus efficaces de cette maladie particulièrement présente dans le Nord-Comtois. Au point que les médecins s'interrogent sur la présence de micro-foyers, ou de cas épidémiques.
Il sera également question de la connaissance de la maladie qui progresse, en même temps qu'elle soulève de nouvelles questions. Ainsi, il semble désormais établi que la mononucléose, appelée la maladie du baiser, est un des facteurs déclenchants de la sclérose en plaques.
Le Dr Ziegler, neurologue à l'hôpital de Belfort, estime que "cette maladie n'est pas mono-factorielle. Le terrain génétique explique en partie sa survenue, même si la sclérose en plaques n'est pas nécessairement héréditaire. La rencontre avec un virus est nécessaire, et le plus suspect aujourd'hui est celui de la mononucléose infectieuse. Dans la population, une personne sur deux seulement présente des anticorps de la mononucléose, alors que 100 % des malades de sclérose en plaques présentent ces anticorps."
Depuis quelques temps, une controverse est intervenue dans le milieu médical, concernant un éventuel lien entre la vaccination contre l'hépatite B et la sclérose en plaques.
Cas troublants et poudres de perlimpinpin

Le Dr Ziegler se garde bien de confirmer cette thèse, mais il a toutefois observé dans sa clientèle que sept malades font partie du personnel médical de l'établissement.
"Or, ils ont été vaccinés contre l'hépatite B, puisque c'est actuellement obligatoire. Comparé aux quatre cents agents, le pourcentage de malades est très supéieur à la moyenne de la popu-lation. Certains cas sont troublants, puisqu'ils ont déclaré une sclérose en plaques deux à trois mois après leur vaccination. Cela étant, le lien n'est pas établi de façon formelle, il n'est pas plus conforté par des enquêtes épidémiologiques. Il s'agit d'un simple constat."
Le colloque du week-end insistera aussi sur les thérapies récentes, "qui permettent de briser le spectre : sclérose en plaques égale fauteuil roulant", souligne le président départemental de l'association des malades, Guy Petitdemange. Il entend bien militer pour que les malades "ne se laissent pas égarer par des marchands de poudres de perlimpinpin. En Suisse notamment, tout près d'ici, on propose des traitements fort chers, dont les résultats ne sont absolument pas avérés".

Christophe DOLLET

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